Tout d’abord je vais vous parler de la matière que j’utilise, "la polymère"
Matière artistique, elle est fabuleuse pour une créatrice comme moi, avec le cerveau toujours en ébullition.
Elle me permet de modeler (on dit « patouiller » dans mon jargon), de structurer, d’harmoniser les formes et les couleurs et d’utiliser des quantités de techniques, ancestrales ou pas. C’est la raison pour laquelle, il y a tant de diversité dans mes créations. J’adore explorer toutes ces techniques.
J’ai commencé avec "le millefiori".
Incroyable! J’étais subjuguée par le fait de pouvoir créer et confectionner des motifs, en modelant la matière avec mes doigts. Moi qui ai fait des études en art graphique, je n’avais rien vu de tel. J’ai appris en autodidacte et je me suis prise au jeu.
(Pour la petite histoire : Le terme de "millefiori" signifie "mille fleurs". La technique a été développée par des verriers vénitiens et a été employée pendant des centaines d'années. En verrerie, les tiges de verre coloré sont fusionnées pour former des "cannes".
Elles représentent le même dessin, du début jusqu'à la fin et peuvent se réduire pour obtenir un motif de plus en plus petit. On coupe des tranches de cannes pour faire des perles ou recouvrir un objet.)
"Ensuite, j’ai découvert le "Mokume Gane"
Oh la la ! Mais qu’est-ce que c’est ?
C’est une technique inventée et utilisée au Japon au 17ème siècle, pour décorer les sabres des Samouraïs.
Moku = bois, me = œil, et gane = métal.
A l'origine, c'était l'art d'un forgeron de travailler des superpositions de feuilles de métal, tel que l'or, l'argent et le cuivre, à la chaleur, pour donner au métal, ces effets de couches stratifiées.
Tout naturellement je me suis testée à cette technique et j’ai adoré le résultat.
Il y a différentes façons de faire un mokumé gané et de s'en servir, avec la pâte polymère. En fonction des couleurs, de la pâte transparente ou des feuilles métalliques utilisées, les effets sont différents.
Bien sûr, comme je l’ai dit au départ il y a une multitude de techniques et on peut encore en inventer bien d’autres. Je vous rapporte ici, les 2 que j’affectionne.
Maintenant je vais vous parler de mon inspiration
Et ensuite !
Et bien je fais 1.2.3.4… croquis, jusqu’à ce que je décide que c’est le bon. Puis vient la palette des couleurs. Le choix de la ou des techniques. Parfois je suis mon instinct, sans savoir où mon imagination m’emmènera.
C’est long, n’est-ce pas et pourtant j’essaie d’abréger, mais imaginez le temps qu’il me faut pour fabriquez un bijou coquet, élégant, raffiné. Des heures et des heures…
Ceci dit je n’ai pas terminé, Nous n’en étions qu’à la conception.
Voici les différentes étapes de fabrication
Tout d’abord, je confectionne toutes les pièces qui vont constituer le bijou. Ensuite je mets au four. Il faut une température de 120°, ni plus, ni moins pour que la polymère polymérise.
Après, c’est la séance du ponçage de chaque pièce pour qu’elle soit toute douce et ne vous blesse pas, Mesdames.
Puis vient le perçage, le vernissage et une 2ème cuisson à 60° afin que le brillant du vernis résiste parfaitement dans le temps.
Et enfin la dernière étape, l’assemblage et le montage du bijou. Celui-ci est terminé et prendra place sur l’une d’entre vous et là je serais heureuse de le savoir adopté.
Suivant la complexité du travail, il me faut des heures, voir des jours pour confectionner ledit « bijou ».
Comme vous l’avez certainement compris, je crée chacun d'entre eux, avec passion et soin pour votre plus grand plaisir.